Marché immobilier de Montréal : les intentions d’achat et de vente
Quelles sont les intentions d’achat et de vente de propriétés dans la grande région de Montréal d’ici les cinq prochaines années? C’est précisément ce que dévoile une vaste enquête sur le secteur immobilier résidentiel québécois, menée au cours de l’automne 2022, par la firme Léger.
Parcourez cet article pour découvrir les faits saillants de cette initiative du Fonds immobilier de solidarité FTQ, de la Société d’habitation du Québec, de l’Association des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) et du Service de l’habitation de la Ville de Montréal.
1. L’importance des habitations écologiques
D’après les résultats de l’enquête, 59 % des futurs acheteurs de région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal seraient prêts à payer plus cher pour une propriété ayant un faible impact environnemental. Cette proportion est plus élevée que celle de la moyenne provinciale, et ce, malgré le fait qu’une habitation durable puisse être associée à des économies ou à une augmentation de la valeur de revente.
Dans le même ordre
d’idées, 34 % des futurs acheteurs et des propriétaires du grand Montréal
jugent avoir assez d’informations pour évaluer l’impact environnemental d’une habitation.
Cela étant dit, 72 % des répondants aimeraient avoir des critères plus
uniformes pour analyser l’écoresponsabilité d'un bâtiment.
Cette préoccupation envers les bâtiments écologiques est toutefois moindre chez les locataires, alors que 56 % d’entre eux seraient prêts à payer un surplus pour profiter d’un logement à faible impact environnemental. De plus, seulement 28 % estiment avoir assez de renseignements pour évaluer l’écoresponsabilité de leur habitation.
Selon Martin Raymond, vice-président principal aux investissements immobiliers du Fonds immobilier de solidarité FTQ, ces résultats confirment la nécessité d’avoir accès à plus d'informations en la matière : « Avec les bons outils, les gens pourront faire des choix éclairés qui seront bénéfiques pour l’environnement, pour nos communautés et pour les générations futures », croit-il.
De plus, les résultats de l’enquête démontrent que la performance énergétique représenterait le premier critère d’évaluation de l’écoresponsabilité. Les propriétaires considéreraient ensuite la durabilité des matériaux et une localisation favorisant les déplacements actifs, et inversement pour les locataires. L’insonorisation influencerait également les intentions d’achat d’une copropriété ou la location d’un appartement.
2. Le maintien des intentions d’achat à moyen terme
L’édition 2022 de cette enquête révèle que 24 % des répondants aimeraient acquérir une propriété d’ici les cinq prochaines années. Malgré les incertitudes du marché immobilier et la hausse des taux d’intérêt, 13 % prévoiraient d'acheter une habitation au cours des deux années à venir, soit la même proportion qu’en 2021.
Selon Charles Brant,
directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ, l'augmentation rapide
des prix et la remontée des taux d’intérêt ont surtout entraîné des
conséquences négatives auprès des jeunes acheteurs – principalement en raison
de leur situation financière –, sans forcément avoir un impact sur l’ensemble
des ménages. Cela étant dit, 28 % des répondants préféreraient s’établir
en milieu urbain si les prix étaient plus abordables, comparativement à 24 %
en 2021.
Qu’en est-il du
temps nécessaire pour amasser la mise de fonds? Si 28 % des futurs propriétaires
ont besoin de trois à cinq ans, 24 % croient qu’il leur faudra moins d’un
an. De plus, l’enquête révèle que les acheteurs de la RMR se distinguent du
reste du Québec puisque 32 % d’entre eux ont été en mesure de verser une
mise de fonds de 20 % à 30 % du coût de la propriété, par rapport à
25 % l’année précédente. Ces résultats sont largement supérieurs à ceux de
la moyenne provinciale.
Par ailleurs, 28 %
des locataires sondés ont déclaré qu’ils louaient un appartement parce qu’ils ne
pouvaient acquérir une propriété dans leur quartier. À titre comparatif, cette
proportion était de 22 % en 2021. De plus, seulement 49 % d’entre eux
souhaiteraient déménager dans un horizon de cinq ans, contre 59 % durant
la même période l’année précédente. Les loyers élevés et la pénurie de
logements dans la grande région de Montréal pourraient expliquer cette
situation.
3. La popularité du télétravail
L’enquête menée par Léger positionne Montréal comme étant la championne de la satisfaction à l’égard du télétravail, alors que 92 % des travailleurs sondés trouvent l’expérience positive ou très positive. Ce taux est en hausse constante depuis 2020. Parmi les critères d’évaluation les plus importants, notons la réalisation d’économies mensuelles estimées à 133 $, ainsi que la réduction du temps de transport. Résultat? Un plus grand nombre de personnes espèrent avoir une pièce fermée dédiée à cette activité dans leur future propriété.
Tout compte fait, ce sondage aura permis de valider les intentions d’achat et de vente, tout comme les impacts de la pandémie et de l’environnement sur les choix résidentiels des consommateurs. Pour suivre l’évolution du marché immobilier de Montréal, consultez les baromètres et les statistiques mensuelles détaillées de l’APCIQ. Vous y trouverez une mine de renseignements afin d’évaluer si le moment est bien choisi pour concrétiser votre projet.
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