Test de résistance hypothécaire : tout ce qu’il faut savoir
L’obtention d’une préapprobation hypothécaire ou le renouvellement d’une hypothèque existante sont des étapes qui peuvent être stressantes. Alors que le marché immobilier évolue rapidement et que les conditions de financement fluctuent, il devient essentiel de savoir si vous pourrez assumer le remboursement de votre prêt en cas de situation de crise : c’est ici qu’intervient le test de résistance hypothécaire. En parcourant cet article vous découvrirez ce qu’est un test de résistance hypothécaire et pourquoi le passer. Vous verrez également les facteurs clés à prendre en considération et les impacts sur les acheteurs. C’est parti!
Qu’est-ce que le test de résistance hypothécaire?
Le test de résistance hypothécaire – aussi appelé test de stress hypothécaire – est une simulation de crise qui démontre la capacité d’un emprunteur à effectuer ses paiements hypothécaires advenant une hausse des taux d’intérêt[1]. Si celui-ci échoue au test, le prêt sollicité lui sera refusé. L’exercice est d’autant plus révélateur dans le cas d’un prêt à taux variable.
Les entités
fédérales, comme les banques et les institutions financières, peuvent vous
demander de passer le test pour obtenir un prêt hypothécaire, que vous ayez
recours à une assurance prêt hypothécaire ou non[2]
. En revanche, certaines coopératives de crédit ou autres prêteurs ne sont pas soumis à cette réglementation.
Comment le test de résistance est-il calculé?
Pour évaluer la
capacité de remboursement d’un emprunteur, la banque ou l’institution
financière utilisera un taux de qualification. Celui-ci représente le taux le
plus élevé entre le taux de référence de la Banque du Canada et votre taux
d’intérêt négocié plus 2 %[3]
. Ce taux de simulation de crise ou taux d’admissibilité est basé sur les taux hypothécaires fixes à cinq ans affichés par les grandes banques canadiennes qui sont mis à jour chaque semaine.
En complément, les
prêteurs utilisent deux ratios, soit l’amortissement brut de la dette (ABD) et
l’amortissement total de la dette (ATD)[4]
. Ces derniers permettent de déterminer si votre capacité d’emprunt pourra faire face à une possible situation de crise.
Qui doit effectuer un test de stress hypothécaire?
Tous les nouveaux acheteurs doivent se soumettre à la simulation de crise. Cela comprend les acquéreurs qui versent une mise de fonds minimale, tout comme ceux dont la mise de fonds est supérieure à 20 %[5] .
De plus, les propriétaires ayant déjà une hypothèque devront le faire s’ils souhaitent[6] :
- Refinancer une propriété
- Changer de prêteur
- Obtenir
une marge de crédit hypothécaire
Les renouvellements
hypothécaires avec un même prêteur en sont toutefois exemptés.
Quels sont les impacts pour les acheteurs?
En estimant votre
capacité financière à partir d’un taux plus élevé, le montant de votre prêt
hypothécaire sera réduit puisque le calcul prévoit qu’une bonne partie de vos
revenus sera attribuée au remboursement de la dette. Pour les premiers
acheteurs, cela pourrait également complexifier l’accès à la propriété, car
ceux-ci disposent généralement d’une mise
de fonds moins importante.
En somme, le test de résistance hypothécaire agit comme un mécanisme de protection permettant de visualiser un scénario pire que celui de l’état actuel de la situation pour éviter le surendettement. Pour trouver une habitation qui répondra parfaitement à vos besoins – et à votre budget –, faites équipe avec un courtier immobilier qui saura vous guider dans vos démarches.
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