Les Québécois sondés sur l’impact environnemental de leur habitation
La firme Léger a réalisé, à l’automne 2022, une enquête web visant à sonder les Québécois quant à l’importance de l’impact environnemental sur leurs décisions immobilières. Initié par le Fonds immobilier de solidarité FTQ, la Société d’habitation du Québec, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) et le Service de l’habitation de la Ville de Montréal, ce sondage a permis de connaître l’opinion de 6 755 répondants. Parcourez cet article pour découvrir les faits saillants de cette démarche et quelques pistes de réflexion entourant les habitations vertes.
1. L’impact environnemental d’une habitation
Pour 42 % des
répondants, le fait de vivre en ville, en banlieue ou à la campagne, dans une
grande ou une petite propriété, ou encore dans une maison neuve ou construite
il y a plusieurs années, n’a pas d’incidence sur l’environnement. En fait,
seulement 11 % d’entre eux croient que ce type de décision a un impact
environnemental négatif; cette proportion est toutefois de 17 % chez les
18 à 34 ans.
Par ailleurs, 36 % des propriétaires et des futurs acheteurs estiment avoir assez de renseignements pour évaluer les répercussions de leur habitation sur l’environnement. En outre, 69 % des personnes sondées sont favorables à la mise en place d’un système standardisé leur permettant de procéder à une analyse plus détaillée; ce pourcentage atteint 72 % dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Qui plus est, 35 %
des répondants aimeraient que la ville ou la municipalité dans laquelle ils résident
– ou qu’ils prévoient le faire – fournisse de l’information quant à l’impact
environnemental d’une habitation; cette proportion est de 21 % lorsqu’il
s’agit du gouvernement provincial et de 9 % en ce qui a trait au
gouvernement fédéral.
2. La performance énergétique
La performance énergétique a été identifiée comme étant le premier critère d’évaluation de l’impact environnemental d’une habitation, suivie de la qualité des matériaux. La réduction des trajets et la préservation des milieux naturels arrivent ensuite au même rang. Par ailleurs, l’enquête révèle que les personnes âgées de 55 ans et plus sont plus sensibles au premier indicateur que celles de 18 à 34 ans.
3. Une prime pour une habitation plus écologique
Questionnés quant à la possibilité de payer une prime pour une habitation plus écologique, 56 % des propriétaires et des futurs acheteurs ont affirmé être enclins à le faire. De plus, 31 % des répondants y adhéreraient si cette dernière favorisait d’autres économies permettant de couvrir une partie de cette dépense. En outre, 18 % des personnes sondées y sont disposées uniquement si celle-ci est associée à une plus grande valeur lors de la revente. Finalement, seulement 7 % y consentiraient sans aucune condition; un pourcentage qui s’élève à 10 % pour les répondants de 18 à 34 ans.
Fait
intéressant : les personnes qui ne sont pas prêtes à débourser pour une
telle prime pourraient changer d’opinion sachant que leur propriété coûterait
moins cher à habiter et à entretenir ou qu’elles auraient accès à une
subvention au moment de l’achat.
4. Le point de vue des locataires
Comment l’impact
environnemental est-il perçu dans un contexte locatif? Celui-ci influence la
prise de décisions dans 56 % des cas, contrairement à 61 % en 2021.
Par ailleurs, seulement 30 % des locataires estiment avoir suffisamment de
renseignements pour analyser les répercussions de leur logement sur
l’environnement.
De plus, la
consommation énergétique représente le premier critère d’évaluation de l’impact
environnemental – comme c’est le cas pour les propriétaires – suivie d’une
localisation qui encourage un transport actif.
Interrogés sur la possibilité de débourser une prime pour un logement plus vert, 54 % des répondants se sont dits favorables à une telle possibilité. La majorité d’entre eux souhaitent toutefois que celle-ci soit associée à des économies. En outre, seulement 6 % seraient enclins à le faire sans aucune condition. Certaines personnes pourraient néanmoins changer d’opinion si elles recevaient une subvention réduisant le coût du loyer ou si elles obtenaient la preuve qu’un tel logement coûterait moins cher à habiter ou à entretenir.
En somme, l’enquête réalisée par la firme Léger a permis de confirmer que la population a besoin de plus de renseignements pour faire des choix éclairés quant à l’impact environnemental de leur habitation. Avec les bons outils, nul doute que les Québécois pourront prendre de meilleures décisions qui seront bénéfiques pour l’environnement, les communautés et les générations futures, estime M. Martin Raymond, vice-président principal aux investissements immobiliers du Fonds immobilier de solidarité FTQ.
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