Résultats du marché de la revente québécois au 1er trimestre 2025

Pour les personnes envisageant d’acheter une maison, il s’agit d’une période particulièrement dynamique. Ainsi, on a enregistré 24 070 ventes résidentielles entre janvier et mars 2025, soit une hausse de 14 % par rapport à la même période en 2024. Ce niveau d’activité dépasse de 13 % la moyenne pour un premier trimestre depuis 2000.

Un 1^er trimestre dynamique malgré l’incertitude économique

Les Québécois considèrent toujours l’achat immobilier comme une valeur refuge, malgré les inquiétudes économiques liées au revirement du cadre des échanges commerciaux avec les États-Unis.

« Malgré la chute historique de l’indice de confiance des consommateurs québécois durant cette période, celui pour acheter un bien important, tel qu’une propriété, n’a pratiquement pas reculé. Il faut y voir, avant tout, une confiance renouvelée des acheteurs québécois dans l’immobilier », fait remarquer Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

À l’échelle provinciale, les prix, y compris des petits immeubles à revenus, ont connu une hausse significative, principalement due à la baisse des taux d’intérêt. Le prix médian des maisons unifamiliales a augmenté de 10 % au premier trimestre, atteignant 485 000 $.

Selon Charles Brant, cette conjoncture pourrait être due à un nombre de maisons à vendre qui tend à baisser, notamment dans le marché de Québec, ce qui occasionne des situations de surchauffe rappelant la période pandémique : « On note, parallèlement, un déséquilibre de marché qui s’accroît davantage à la faveur des vendeurs dans d’autres RMR et agglomérations, incluant certains marchés de villégiature. Cette situation est à suivre dans ce contexte d’incertitudes, car elle pourrait aussi traduire une certaine hésitation des propriétaires à mettre leur propriété sur le marché », précise-t-il.

Les ventes résidentielles en hausse partout au Québec

Toutes les catégories de propriétés ont connu une augmentation des ventes au premier trimestre, allant de 13 % à 19 % par rapport au même trimestre l’année précédente.

On remarque également une hausse des ventes dans plusieurs régions métropolitaines de recensement (RMR) partout à travers la province.

Ce dynamisme a révélé une activité particulièrement rigoureuse dans 8 localités, avec une croissance allant de 38 % à 53 %, impliquant une forte absorption de l’inventaire de propriétés disponibles sur le marché et une concurrence plus accrue entre les acheteurs, au détriment des premiers acheteurs.

Des progressions modestes ont aussi été enregistrées dans les marchés de Mont-Tremblant (+ 4 %), La Tuque (+ 4 %) et Charlevoix (+ 3 %). En revanche, des réductions entre 1 % et 26 % ont été observées au sein de 7 centres urbains, dont Baie-Comeau (- 26 %), Shawinigan (- 13 %) et Rouyn-Noranda (- 12 %).

Le nombre d’inscriptions en vigueur diminue

Au premier trimestre de 2025, le nombre de maisons à vendre a baissé de 4 % par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 34 479 inscriptions. La moyenne historique pour cette période est de 48 355 inscriptions, ce qui représente une diminution de 29 % relativement à cette dernière.

Les prix médians toujours en hausse

Le marché immobilier est resté très tendu dans la province, ce qui a parfois entraîné une surchauffe et des cas de surenchère. Cette situation a affecté toutes les RMR, mais particulièrement celles de Québec, Trois-Rivières et Saguenay. Par conséquent, la hausse des prix a ralenti l’accès à la propriété malgré la baisse des taux d’intérêt.

Les délais de vente baissent

Le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire des maisons à vendre au premier trimestre de 2025 a favorisé les vendeurs dans l’ensemble de la province. Le temps moyen pour écouler l’inventaire, toutes catégories confondues, a diminué pour atteindre 4,6 mois. Entre 2000 et 2024, celui-ci s’établissait à 8 mois pour un premier trimestre.

Faits saillants trimestriels régionaux

Voici un portrait simplifié du marché immobilier dans les grandes régions métropolitaines du Québec pour le premier trimestre de 2025.

RMR de Montréal

Le marché immobilier de la RMR de Montréal a connu un rebond important avec 11 847 ventes, soit une hausse de 15 % par rapport au premier trimestre de 2024. On observe un niveau d’activité comparable à la moyenne historique pour un premier trimestre.

Les inscriptions ont diminué de 3 % dans le territoire de la métropole montréalaise par rapport au trimestre équivalent de 2024. De plus, le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire, toutes catégories confondues, s’est légèrement abaissé à 4,5 mois.

RMR de Québec

La RMR de Québec a dénombré 2 711 ventes résidentielles au cours du premier trimestre de 2025, une hausse de 5 % par rapport à la période équivalente de 2024. Pour cette période de l’année, cela représente un niveau supérieur de 18 % à la moyenne historique et le cinquième plus haut niveau depuis 2000.

Les inscriptions ont diminué de 31 % par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 1 996 inscriptions, soit le plus bas niveau en 25 ans. Pour un premier trimestre, le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire, toutes catégories confondues, a atteint son plus faible niveau depuis 2000 avec 2,7 mois.

RMR de Gatineau

La RMR de Gatineau a enregistré 1 057 transactions au premier trimestre de 2025, soit un bond de 14 % par rapport au trimestre équivalent de 2024. Cette hausse est la plus importante pour cette période de l’année depuis 2021. Le niveau d’activité a dépassé de 7 % la moyenne historique pour un premier trimestre.

Les inscriptions ont baissé de 9 % au premier trimestre de 2025 relativement à la même période un an plus tôt. De plus, le temps nécessaire pour écouler l’inventaire a peu varié par rapport à la période correspondante de l’année dernière, soit 3,6 mois.

RMR de Sherbrooke

La RMR de Sherbrooke a enregistré 584 transactions au premier trimestre de 2025, soit une augmentation modeste de 4 % par rapport à la même période de 2024. L’activité transactionnelle était de 7 % supérieure à la moyenne historique pour cette période de l’année et de 9 % au-dessus du niveau prépandémique.

Le délai de vente de l’inventaire a considérablement diminué, passant à 4,2 mois. Cependant, la pression sur les prix médians reste forte, notamment dans les catégories de l’unifamiliale et du plex, qui ont presque doublé depuis le début de la pandémie.

RMR de Trois-Rivières

La RMR de Trois-Rivières a connu une hausse de 10 % des ventes résidentielles au premier trimestre de 2025, avec 399 transactions, tandis que les inscriptions ont augmenté de 3 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Le temps nécessaire pour écouler l’inventaire, toutes catégories confondues, est demeuré stable par rapport au trimestre équivalent de 2024, soit de 2,5 mois. Cela représente 4,4 mois de moins que la moyenne historique.

RMR de Saguenay

Il y a eu 331 ventes résidentielles dans la RMR de Saguenay au premier trimestre de 2025, soit une baisse de 3 % par rapport à la même période en 2024, durant laquelle l’activité avait connu un essor de 25 %. En d’autres termes, nous assistons à un retour à la normale du marché. Bien que ce niveau se situe en deçà de la moyenne historique pour un premier trimestre, l’écart demeure raisonnable mais la tendance devra être surveillée.

Les inscriptions ont diminué de 19 % en comparaison au premier trimestre de 2024. L’inventaire des propriétés à vendre s’est écoulé plus rapidement, passant de 4,4 à 3,6 mois entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025, toutes catégories confondues.

RMR de Drummondville

Les ventes résidentielles dans la RMR de Drummondville ont augmenté de 33 % par rapport à la même période en 2024, atteignant 265 transactions. Les inscriptions en vigueur ont, quant à elles, diminué de 14 % durant cette période. Cette baisse survient après 3 hausses consécutives marquées de 2022 à 2024 pour cette période de l’année.

Le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire, toutes catégories confondues, a ainsi quelque peu reculé pour s’établir à 4,3 mois.

Un marché de la revente toujours à l’avantage des vendeurs en 2025

Le marché immobilier résidentiel est resté compétitif au premier trimestre de 2025. Les personnes qui souhaitent acheter une maison doivent donc bien se préparer, notamment les premiers acheteurs, qui disposent généralement des mises de fonds les moins importantes. Somme toute, l’évolution des prix immobiliers continue de favoriser les vendeurs, particulièrement dans le segment des propriétés unifamiliales.

Si vous envisagez d’acheter une première maison ou d’investir dans une propriété, le moment est opportun malgré la hausse des prix. Les taux d’intérêt plus bas compensent en partie pour cette augmentation et la dynamique du marché témoigne d’une confiance dans l’immobilier comme investissement sûr. Par ailleurs, le déséquilibre persistant du marché à la faveur des vendeurs laisse présager une pression toujours haussière des prix au cours des prochains mois et les baises de prix à plus long terme demeure toujours hypothétiques malgré les perspectives économiques plus incertaines.

Pour naviguer dans ce marché en constante évolution, faites-vous accompagner par un courtier immobilier. Il vous aidera à trouver les meilleures occasions, que ce soit pour l’achat, la vente ou la location d’une propriété. Consultez le Baromètre du marché résidentiel ou les statistiques mensuelles détaillées de l’APCIQ pour les données les plus récentes sur l’évolution des prix immobiliers et les tendances actuelles.

Article écrit en collaboration avec :

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